Tijdens de jaarlijkse herdenking voor omgekomen journalisten in het Franse Bayeux is stilgestaan bij de dood van Peter R. de Vries. Voorzitter van de NVJ Renske Heddema sprak namens de NVJ over de moord.
Tijdens de jaarlijkse herdenking voor omgekomen journalisten in het Franse Bayeux is stilgestaan bij de dood van Peter R. de Vries. Voorzitter van de NVJ Renske Heddema sprak namens de NVJ over de moord.
Heddema beschreef de impact die zijn dood had op Nederland, zijn moed en wees erop dat het een taak is van Europese lidstaten om journalisten te beschermen. Heddema: "We beseffen dat veel moorden op journalisten ongestraft blijven. We willen strijden tegen deze straffeloosheid. In Nederland worden de verantwoordelijken en de moordenaars vervolgd. We bestrijden elke aanval op de pers, of het nu digitale doodsbedreigingen of fysieke aanvallen zijn, ze worden allemaal met prioriteit vervolgd.
Dit is een structurele samenwerking tussen justitie, politie, redactie en onze Nederlandse Vereniging van Journalisten. De journalistiek speelt een cruciale rol in een democratie. Een rol die moet worden verdedigd, in Europa en de rest van de wereld."
De herdenking wordt georganiseerd door Reporters without Borders (RSF) en was live te volgen op Facebook.
De speech van Renske Heddema namens de NVJ:
Monsieur le Maire, chère Madame Romero Trejo, Chers collègues,
Le 15 juillet dernier, l’assassinat de notre collègue Peter Rudolf de Vries a été un énorme choc pour les Pays-Bas.
Pas uniquement pour le monde des journalistes et la presse nationale, mais aussi pour le grand public.
Depuis des dizaines d’années, avec ses émissions à la télé, où il avait résolu tant de crimes, et assisté tant de victimes, Peter R. de Vries était devenu un héros national.
Lors de sa cérémonie d’adieu, dans le Théâtre Carré sur l’Amstel à Amsterdam, des milliers de personnes étaient venues de tout le pays pour lui rendre hommage, créant une chaine sans fin sur les quais de l’Amstel.
Fidèle à son adage : ‘Mieux vaut mourir debout, que vivre à genoux’, Peter R. de Vries, alors qu’il regagnait sa voiture après son émission, fut abattu en plein jour dans le centre de notre capitale.
Peter R. de Vries est l’un des trois journalistes que la Présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, a mentionnés dans son discours sur l'Etat de l'Union du 15 septembre dernier.
Un moment aussi triste que remarquable.
Aujourd’hui des journalistes sont tués, Pas en tant que reporters de guerre ou dans une guerre civile loin des frontières de l'Europe. Non ! Assassinés de sang-froid en Europe au sein d'une Union où l'État de droit devrait régner.
Madame von der Leyen a abordé une liberté qui donne la parole à toutes les autres libertés : la liberté des médias. « Ils se sont battus pour notre droit à l'information et ils l’ont payé de leur vie. » Exactement comme tous les collègues auxquels nous rendons hommage aujourd’hui.
Le lendemain, la commissaire européenne Vera Jourova a annoncé des mesures que les états membres doivent prendre pour protéger les journalistes.
Ces recommandations semblent être empruntées au projet Protecteur de la Presse que nous avons aux Pays-Bas.
Car, mesdames et messieurs, nous nous rendons compte que de nombreux meurtres de journalistes, restent impunis.
Nous voulons nous battre contre cette impunité.
En effet, aux Pays-Bas les responsables et les assassins sont poursuivis.
Nous combattons chaque attaque contre la presse, qu’il s'agisse de menaces de mort par voie numérique ou encore des attaques physiques, elles sont toutes poursuivies en priorité.
Il s’agit d’une coopération structurelle entre la justice, la police, les rédacteurs en chef, et notre Association Néerlandaise des Journalistes.
Nous avons un point de support en place où nous offrons une assistance juridique et psychologique pour des collègues intimidés ou attaqués- que ce soit verbalement, physiquement, ou par voie électronique. Nous offrons des formations pour mieux se défendre, nous installons des cameras auprès des domiciles des collègues menacés, notre ligne est ouverte 24 heures sur 24.
Ceci n’est pas un luxe. Les collègues de la télévision publique NOS ont dû enlever les logos de leurs camions et de leurs micros, les reporters sont accompagnés par des agents de sécurité pendant leur travail, d’autres collègues se sont vus attaqués avec des cocktails Molotov à leur domicile.
Le parlement Néerlandais vient d’attribuer le budget nécessaire pour les prochaines années.
Nous en sommes fort reconnaissants. Aussi triste que soit la raison d’être de ce projet Protecteur de la Presse, il est absolument nécessaire.
Car c'est le signal, que dans un État de droit comme les Pays-Bas, dans une Union de droit comme l’Europe, le journalisme joue un rôle crucial dans une démocratie. Un rôle qu’il faut défendre tous ensemble, en Europe comme dans le monde entier.
Je vous remercie.
Renske Heddema
President NVJ Dutch Association of Journalists